Lupa (35 ans) gagne cette année 60 000 CHF en tant qu’indépendante. En parallèle, elle est employée par une société de production cinématographique où elle gagne cette année 30 000 CHF dans le cadre d’un emploi accessoire.
Puisque le salaire de cet emploi accessoire atteint le seuil d’affiliation de 22 680 CHF par an, elle est obligatoirement affiliée à une caisse de pension et ne peut donc pas verser plus de 7258 CHF dans le pilier 3a. De ce fait, elle peut investir beaucoup moins d’argent dans sa prévoyance vieillesse que si elle n’avait pas d’emploi accessoire.
Pourquoi ?
Le salaire assuré dans la caisse de pension au titre de son emploi accessoire ne s’élève qu’à 4 000 CHF, bien qu e cet emploi accessoire lui rapporte 30 000 CHF. La raison en est le montant de coordination d’environ 2 6 000 CHF, qui est déduit du salaire (pour équilibrer le 1 er et le 2 e pilier ).
Or, seuls 10 % de ces 4000 CHF sont affectés à la prévoyance vieillesse (Lupa a 35 ans, le pourcentage est plus ou moins élevé selon l’âge). 400 CHF sont donc versés à la caisse de pension. La moitié de la cotisation est déduite du salaire, l’autre moitié est versée par la société de production cinématographique.
Lupa verse 7258 CHF dans le pilier 3a. Avec la cotisation de 400 CHF versée à la caisse de pension, elle investit ainsi environ 7500 CHF dans sa prévoyance vieillesse.
Si elle déposait une demande d’exemption de cotisations au 2 e pilier, elle pourrait verser 20 % de son revenu total dans le pilier 3 a. Cela représente 18 000 CHF (20 % de 90 000 CHF). Elle pourrait ainsi investir beaucoup plus dans sa prévoyance vieillesse.
Au lieu de faire une demande d’exemption, elle pourrait aussi rester dans la caisse de pension et s’affilier en plus, sur une base volontaire, par l’intermédiaire de son association professionnelle, à une caisse de pension qui assurerait les revenus provenant de son activité indépendante.
Ou elle pourrait essayer d’intégrer le revenu de son activité indépendante à la caisse de pension de la société de production cinématographique.